Hello!
Bon, suite à un Hors-Sujet dans ma présentation (^_^), j'ai décidé de publier la nouvelle fantastique que j'ai faite pour mon cours de français. Ma note ? Ah ah! Je vous laisse noter, voir si ça correspond! =P C'était sur 20!
Nuit de Pleine Lune
Il y a un an, dit-elle, quand je travaillais encore au service sanguin à l’hôpital d’Orlac, une malédiction s’abattit sur moi.
Je me rendais à mon lieu de travail plus tôt qu’à l’ordinaire, et la nuit était d’un noir profond. Seules les étoiles et la pleine lune m’apportaient un peu de lumière. Les rues étaient désertes. Soudain, le vent siffla à mon oreille et je portai ma main à ma nuque. Quand je la retirai, je la découvris tachée de sang. Bizarrement, je ne ressentais aucune douleur. Machinalement, je levai la tête vers la lune, pour apercevoir un animal ressemblant à une chauve-souris passer devant le satellite et disparaître dans un battement d’ailes, comme aspirée par la nuit noire. Je clignai un instant des yeux et m’aperçus que je me trouvais devant le bâtiment hospitalier. Je poussai le battant de la porte, et j’entrai.
Le soir, lorsque je rentrai chez moi, épuisée par ma journée de travail, je me changeai sans prendre le temps d’avaler un dîner. Je gravis difficilement mon escalier et m’affalai sur mon lit. Juste avant de me laisser emporter par le sommeil, ma main tâta mon cou, et je pus m’apercevoir que ma blessure avait doublé de volume…
Quand je me réveillai, mon premier réflexe fut de toucher la plaie de ma nuque. Sentant qu’elle s’était dégonflée pendant la nuit, je me dirigeai vers ma salle de bains, rassurée. Lorsque je vis mon reflet dans le miroir, je fus saisi d’effroi et retint à grand-peine un hurlement. Je m’approchai un peu plus, effrayée par mon propre visage…maculé de sang ! Quand je voulus le nettoyer, je m’aperçus soudain que mes mains se trouvaient dans le même état ! Je restai sans voix, et les plongeai dans l’eau glacée. Quand je relevai la tête, il n’y avait plus aucune trace de sang. Cependant, l’eau claire quelques minutes auparavant avait pris teinte rougeâtre. Etrangement, le fait de me retrouver de nouveau avec un visage et des mains propres me permit de réfléchir. Je pensai tout d’abord que je m’étais fait ça à l’hôpital. Puis, cette hypothèse me rappela à l’ordre, et je partis de suite, pour ne pas arriver en retard à mon travail.
Ce fut dans un état troublé que j’arrivai au service sanguin. Ira, ma collègue, me posa successivement plusieurs questions, s’inquiétant de mon état. Mais je ne lui répondais que par des « Tout va bien… » distraits, l’esprit ailleurs, occupée par ce qui s’était passé le matin même.
Un mois avait passé depuis cet événement étrange. Aucun autre semblable ne s’était produit. Cette nuit-là, mon sommeil fut un peu agité. Je n’avais pas oublié ma blessure, toujours présente. Cependant, lorsque je me réveillai le lendemain, tout me sembla normal. Comme pour vérifier cette impression, j’allai dans ma salle de bains. A priori, rien d’étrange ! A priori… Quand je voulus me brosser les dents après avoir avaler un copieux petit déjeuner, je remarquai que mes canines étaient bizarrement…pointues. Trop pointues. Quelque peu inquiète, je me rinçai la bouche. L’eau que je recrachai était rouge pâle ! Effrayée, je me reculai, lâchant mon verre à dent, le laissant se briser par terre… Tout se répétait ! Mes gestes, ce sentiment de peur et…mon sang. A moins que…ce ne soit pas le mien ! Non ! C’était ridicule ! Comment aurais-je pu… ? Je me saisis vivement de ma sacoche et partit pour l’hôpital d’Orlac.
La nuit tombée, je ne dormais pas. Je m’étais décidée à passer une nuit blanche pour découvrir ce qui se passait quand la lune se levait. Car il fallait se rendre à l’évidence : il se passait bel et bien quelque chose d’anormal. Un mois s’était écoulé avant que je ne me résigne à cette idée. Sur le coup de minuit, je sortis dehors, sans savoir pourquoi. Encore en tenue de travail, je me dirigeai vers l’hôpital, comme plongée dans une profonde transe. Ira était encore présente dans son bureau.
« Tu travailles trop ! lançai-je amusée.
- Et toi tu ne dors pas assez ! me répondit-elle, Tu n’as pas très bonne mine ces temps-ci… »
Je ne lui répondis pas. J’imaginais bien les larges cernes qui devaient creuser le dessous de mes yeux en ce moment. Une Ira, les bras chargés de dossiers, venait d’apparaître dans mon champ de vision réduit par le sommeil.
« Cap ou pas cap de rester avec moi pour trier tout ça Miss Zombie ? me dit-elle malicieusement »
Ce jeu, je le connaissais bien. Il y a quelques temps, il était très à la mode chez les enfants et il avait gagné les adultes. Ira et moi n’arrêtions pas d’y jouer. Pour toute réponse à sa proposition, je me dirigeai vers la sortie. Ira m’emboîta le pas sans que je ne m’en rende compte.
Nous étions à présent toutes les deux dehors. Un frisson parcourut mon échine et une infinie tristesse se peignit un moment sur mon visage. J’eus un regard suppliant vers Ira. Trop tard. Dans une souffrance que les cris et les larmes ne pouvaient exprimer, je me recroquevillai sur moi-même. Mes lèvres s’entrouvrirent tandis qu’une longue plainte s’en échappait. Sur mon dos, au niveau des omoplates, poussaient des ailes noires. Lorsque je criai, ce fut faiblement, de la voix de quelqu’un de brisé au plus profond de lui-même. La douleur parcourait mon corps, l’agitait de spasmes. Enfin, je me tus. Je me détendis brusquement. Dans mes yeux s’était allumée une flamme dangereuse, sauvage. Mon sourire était à présent ironique. Ce regard gris et métallique était celui d’une tueuse. De longues canines brillaient dans leur blancheur immaculée, alors que la Vampire redécouvrait le corps qu’elle avait abandonnée il y a un mois. Mes cheveux ondulaient au clair de lune maintenant à son zénith. La Possession jeta un regard de reconnaissance à l’astre de la nuit qui permettait de la libérer. Une fois, une seule par mois, où je m’abreuvais de sang. Tuer ! Ce mot retentit de façon joyeuse dans ma tête. Tuer, oui, tuer ! Mon regard d’acier tomba sur Ira. Une proie… Dans un chuintement, trois griffes de métal jaillirent de mes articulations. Tuer, voir ruisseler le sang… Dans un souffle emporté par le vent, je murmurai :
« Tuer… »
Du sang, du sang ! J’en demandais. Dans un éclair argenté, je m’envolai.
Pendant cette transformation, Ira n’avait pas bougé. Ses jambes étaient comme enfoncées dans le sol, immobilisées par la peur qui émanait d’elle. Le seul mouvement qu’elle fut encore capable de faire, fut de lever la tête vers le ciel noir. Mes canines restaient magnifiquement blanches, brillant maintenant d’un éclat presque douloureux, tandis que ma bouche vermeille prenait une teinte sanglante. La commissure de mes lèvres était relevée en un sourire glacial. J’avais maintenant perdu toute trace d’humanité. Entièrement, j’étais Vampire, rien d’autre. Quelqu’un dans le quel s’unissait dans un parfait accord, mort et délicatesse. Mort. Ce mot était imprimé dans tout mon corps. Mon cœur, à chaque battement le scandait. Lorsque je le prononçais, c’était d’une voix vibrante de joie, avec un léger accent d’euphorie. Tel un amant, c’était ma soif, ma raison de vivre. La Vampire fondit sur Ira. Avec mes griffes, je lui effleurai la joue, laissant des sillons grenat sur la peau de la jeune femme tremblante. Puis, je la pris dans mes bras et l’emmenai vers l’éther. D’une voix où la cruauté et le plaisir se mêlaient, je lui demandai :
« Cap ou pas cap de sauter… ? »
Nous étions bien loin du sol. Avec douceur, je desserrai mon étreinte, faisant légèrement glisser Ira…
Soudain, un rapace, assez gros pour son espèce, me percuta, me faisant lâcher prise. Pendant sa chute, Ira ne cria pas. Lentement, une larme roula sur sa joue et elle ferma les yeux. Un choc se fit sentir et la jeune femme se retrouva perchée sur un chêne ! Je sentis mon sourire s’estomper quelque peu, pour revenir, encore plus éclatant de sauvagerie, de froideur. Encore plus implacable. Un meurtre trop facile était sans saveur. Ira ne savait pas se battre, ça se voyait. Elle avait peur. Je respirais cette peur. Je ris. Au son de ce rire, cette peur grandissait. Et plus je riais… Un cycle infernal qui n’avait pas de fin.
Ira se glissa maladroitement au pied de l’arbre, rongée par l’effroi. Quelle était cette chose, cette…créature ? Où était Elena ? Le médecin n’eut pas plus de temps de réflexion. La Vampire se posa avec délicatesse sur le sol, son rire s’évanouit enfin. Je narguais la vie, la titillait. J’étais la mort. J’effleurai le katana qui venait d’apparaître dans ma main. J’eus un frisson de plaisir lorsque je sentis l’acier de la lame serpentine sous mes doigts. La chercher serait un jeu d’enfant. Je m’élevai, me jouant de l’apesanteur. Je fermai les yeux, et inspirai profondément. Ce n’était pas pour rien que j’avais griffé Ira. L’odeur du sang était là, tenace. Sur les vêtements de la jeune femme, sur sa peau. Il en coulait encore. Je la repérai aisément. Silencieuse, ombre parmi les ombres, je me glissais là où l’odeur subtile me conduisait.
Juste près de l’arbre où Ira s’était cachée, deux yeux rouges, semi-clos, l’observaient. La malheureuse ne put rien faire d’autre que de trébucher contre une pierre tandis qu’elle reculait. Au sol et en larmes, elle ne regardait plus la mort s’avancer vers elle. J’esquissai un sourire narquois, cette partie de cache-cache avait duré bien trop longtemps. J’empoignai fermement mon katana de la main droite et porta le coup avec grâce. Ira gisait à terre, une longue entaille sur le ventre et la poitrine. Le sang se déversait à flot. Je m’assieds à genoux près d’elle, et le bus lentement…
Non ! Ca ne pouvait être moi…cette année là, il y a un an, mon corps et mon âme étaient entièrement dévorés par ce Vampire ! Ce n’est pas moi qui ai fait ça…c’est elle, cette Possession… Des voix parvinrent à mes oreilles, m’interrompant dans mes remords.
« Son histoire est invraisemblable, c’est impossible ! Elle s’est auto-mutilée ! Elle a des pulsions suicidaires ! Mettez-la dans la chambre isolée ! »
Je soupirai. Une infirmière s’avança vers moi avec un faux sourire accroché aux lèvres. Sans un mot, elle poussa mon lit jusqu’à l’autre bout du bâtiment…
FIN
Voilà! J'espère que ça vous a plu! J'ai fait la rédac' la plus longue de la classe! XP Et on était obligés de faire la narration à la 1ère personne.